Me voilà entourée d’élèves de première année du primaire au cours de leur dernier mois de l’année scolaire. Des sourires timides, des regards curieux, des câlins et des questions à profusion! Le courant passe aisément entre moi et ces adorables élèves.
En si peu de temps...
Dans la cour d’école, le soleil estival plombe. Il ne reste que quelques jours d’école avant les vacances d’été. Je demande alors aux élèves autour de moi s’ils ont hâte aux vacances. Une élève, qui me tient la main lors de chaque récréation, me répond ceci :
« Ah, non, parce que je ne pourrai plus vous voir, madame Elena. »
La saison estivale n’est pas encore terminée, mais l’école, elle, accueille déjà ses élèves pour une nouvelle année scolaire. Pour moi, c’est une rentrée accompagnée d’une vague de sourires, de câlins et de « madame Elena! »
Mes petits cœurs se souviennent de moi. Quel moment inestimable!
N’est-ce pas adorable?
Dr. Tom Loud
La cloche retentit. Les élèves sont énergiques et enthousiastes. Ils rigolent et gambadent pour se rendre à la salle poly. Bien qu’ils connaissent la ritournelle, rien n’y fait. Ce sont des enfants, donc ils babillent, ils rient, et ils se bousculent un tantinet. Cependant, ce besoin viscéral de bouger des enfants est vite réprimé par la règle des adultes! Il faut longer les corridors de l’école en silence, en rang de deux. Une méthode prônée pendant dix mois, mais qui ne semble nullement éprouvée.
Et c’est donc dans ce brouhaha jovial – que les divers intervenants en milieu scolaire tentent de maîtriser en vain – qu’une élève se dirige précipitamment vers moi. Du haut de ses sept ans, cette élève s’exclame en effectuant la gestuelle de ses mains : « Oh, madame Elena, avant les vacances d’été, je croyais ne plus jamais te revoir, et là mon cœur a craqué en plusieurs morceaux. J’avais de la peine. Et aujourd’hui, je te vois, et tous les morceaux de mon cœur se sont recollés! Je suis tellement contente! »
À ces mots et gestes s’ajoute un câlin d’une infinie tendresse.
Le regard affectueux posé vers les élèves, je constate les diverses personnalités qui se côtoient en milieu scolaire. Certains élèves ont une facilité d’approche; ils sont curieux, ils n’hésitent point à poser toutes sortes de questions. D’autres, bien au contraire, se révèlent plus réservés, plus timides. Quelques-uns d’entre eux sont sages, presque dociles, alors que d’autres cherchent à attirer l’attention de diverses manières, en fait, ils tentent de susciter une réaction. Ainsi, parmi tous ces élèves âgés de sept à neuf ans, l’un est énergique, spontané, communicatif, alors que l’autre semble plutôt introverti, calme, contemplatif. L’un se montre solidaire, l’autre a une tendance plutôt individualiste; l’un est conciliant, l’autre a un tempérament plus coléreux; l’un est prudent, l’autre est plutôt casse-cou. Peu importe les divers traits de caractère qui se dévoilent sous nos yeux, chacun des élèves mérite des marques de bienveillance, de l’écoute, et de l’empathie.
Les enfants ont plus besoin de modèles que de critiques.
– Joseph Joubert
Regrettablement, il y a beaucoup plus de critiques, de jugements, de réprimandes, de manifestations d’exaspération et de jérémiades de la part de certains intervenants en milieu scolaire.
Dr. Tom Loud
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