La comptine, cette forme de poésie enfantine issue de la tradition orale, existe depuis la nuit des temps. Étymologiquement, rappelons-le, le terme « comptine » signifie « compter ». Simplement récitée ou fredonnée, la comptine servait, à l’origine, à déterminer un tour, une position ou un rôle dans un jeu quelconque.
De nos jours, cette formule rythmée, agréable et à sonorité variée émerveille et instruit l’enfant de diverses façons. La comptine aborde des thèmes très variés permettant à l’enfant d’explorer le monde qui l’entoure. Par ses caractéristiques bien connues, dont le rythme, la sonorité, la répétition de phonèmes, les rimes et les assonances, la comptine sensibilise l’enfant aux divers sons que forment les mots. Ce type de poésie où l’aspect phonétique est particulièrement accentué se prête bien à cette étape de conscience phonologique, nécessaire et essentielle pour le développement du langage, l’initiation à la lecture, puis de l’écriture.
La comptine, c’est bien connu, amuse, émerveille et fascine l’enfant à un point tel qu’elle est rapidement assimilée, mémorisée et répétée avec entrain. Par l’exploration de la comptine, plusieurs aspects éducatifs essentiels pour l’épanouissement de l’enfant en milieu scolaire sont sollicités :
Par ailleurs, pour les intervenants qui s’intéressent au langage ou qui travaillent auprès des enfants, la comptine permet de cibler les difficultés possibles de l’enfant telles que :
La comptine peut se révéler comme un outil d’apprentissage approprié afin de remédier aux possibles difficultés observées, car elle favorise le plaisir de jouer avec les mots et les sonorités de la langue, la répétition, la mémorisation, la socialisation, le développement de l’écoute attentive et de la concentration, le développement de l’imaginaire et de la créativité.
La comptine permet également une entrée ludique de la langue écrite. Elle favorise l’enrichissement du vocabulaire, l’organisation des idées, et la production de phrases simples. Et lorsque la comptine intéresse l’enfant de près, répond à ses goûts et champs d’intérêt, l’apprentissage s’effectue plus facilement. Tout naturellement, l’enfant s’y investit davantage. En étant accompagnée d’illustrations ou de mimiques, la comptine offre une représentation mentale à l’enfant, créant ainsi un lien logique entre les mots, les images et les gestes. Une combinaison qui favorise tous les modes d’apprentissage. Certains enfants peuvent spontanément privilégier le mode sensoriel visuel, ceux-ci ont donc une meilleure capacité d’apprendre en visionnant, en observant, en lisant. Ils ont un net penchant pour les images. D’autres apprennent plus facilement en écoutant. Ils font plutôt appel à leur mode sensoriel auditif. Et finalement, il y a ceux qui apprennent mieux en participant, en agissant, en imitant, en expérimentant. Ceux-là favorisent le mode kinesthésique. Or, en connaissant son propre style d’apprentissage (il y a une prédominance d’un mode en particulier), l’enfant est ainsi bien outillé pour progresser et apprendre plus aisément. Et la comptine permet d’exploiter les trois modes sensoriels d’apprentissage.
Finalement, il est clair que cette forme de poésie enfantine gagne à être abordée davantage tant en milieu scolaire que dans les garderies éducatives, ou encore par les intervenants œuvrant auprès des enfants ayant des retards dans l’évolution du langage. La comptine exerce une fascination sans pareil auprès des enfants et représente un bel outil au service de ses divers apprentissages langagiers.
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